Au moment où le monde entier est mobilisé pour arrêter la propagation du Covid-19 par des mesures appropriées qui vont jusqu’ au confinement des populations et à la suspension des activités économiques de grande ampleur, au Burundi tout se passe presqu’à la normale.
Par ailleurs, les autorités burundaises persistent à dire qu’à ce jour, il y a seulement 2 personnes décédées des suites de la pandémie. Ce comportement laxiste des autorités burundaises face à cette pandémie n’est pas sans conséquences : la majorité de la population méconnaissent la pandémie et les contaminations montent en flèche dans tout le pays. En effet, les mesures barrières telles le port de masques, la distanciation physique, le lavage régulier des mains ne sont pas appliquées de manière systématique et obligatoire. Les populations continuent à se serrer les mains, à s’embrasser et à boire sur un même verre, surtout dans les campagnes.
Les écoles, les églises, les marchés, les bistrots, les transports en commun et d’autres lieux publics fonctionnent quasiment à la normale. Ces derniers jours, pourtant, les cas de contaminations dans les écoles, dans les églises et dans d’autres milieux professionnels comme les hôpitaux et les centres de santé constituent la une de l’actualité du pays. Face à cette triste réalité, force est de constater que les pouvoirs publics ne parlent pas un même langage. Certains exigent l’application stricte des mesures barrières, d’autres en proposent celles qui sont prioritaires à appliquer, là aussi sans suffisamment de contraintes à l’endroit de la population qui laisse voir qu’elle a encore besoin d’encadrement dans ce domaine. La communication vis-à-vis de la gestion de la situation reste totalement incohérente. La cellule de gestion mise en place semble totalement absente du terrain de la sensibilisation publique.
Le public burundais se trouve ainsi dans la confusion totale. Dans un contexte de désordre et de confusion politique, des gouverneurs de provinces ont édicté des sanctions contre toute personne qui violerait des mesures fantoches de lutte contre la pandémie du Covid-19