La crise socio-politique liée au troisième mandat du Président Pierre Nkurunziza en violation flagrante de l’Accord d’Arusha pour la paix et la réconciliation au Burundi et la Constitution qui en est l’issue, a touché de manière particulière les déplacés de guerre de 1993.
Les miliciens Imbonerakure en complicité avec l’administration publique ont pris comme cible les habitants de ces camps de déplacés accusant ces derniers d’être des lieux de contestation du régime en place et y exercent sans cesse des menaces et intimidations. Certains parmi les occupants, sous menace de mort, ont dû prendre le chemin d’exil.
L’administration locale composée uniquement des adeptes du parti au pouvoir discriminent systématiquement les déplacés de guerres résidant dans les sites implantés sur le territoire sous leur contrôle autant que leurs actions témoignent d’une haine viscérale contre cette catégorie particulière de la population. Ils sont calomniés, injuriés, intimidés, menacés de mort et d’extermination.
Dans le présent rapport du mois de septembre, le FORSC relève des situations d’insécurité vécues par des déplacés de guerre au Burundi, des cas de rançonnement, de vols impunis, d’expulsions ou de spoliation et de discrimination par une administration locale vouée à la cause du parti au pouvoir.
Le rapport évoque aussi une situation problématique vécue par des réfugiés forcés de rentrer au pays par la Tanzanie et la RDC. Ils sont accueillis comme des ennemis du régime qui avaient choisi de ternir l’image du Burundi et qui ne se sont pas repentis.