Burundi : Des spoliations, harcèlements et discrimination envers les déplacés de guerre de 1993 indignent les burundais

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Les déplacés de guerre de 1993 au Burundi sont dans le collimateur de l’administration du CNDDFDD qui nourrit une haine viscérale contre ce groupe de personnes depuis que ce parti était encore dans le maquis. En témoigne l’attaque armée historique que le mouvement a perpétrée sur le site de déplacés de Bugendana au cours de laquelle des dizaines de rescapés de guerre ont été froidement massacrés.


L’administration publique burundaise vouée à la cause du parti CNDD-FDD au pouvoir aujourd’hui s’attaque acharnement aux déplacés de guerre de 1993. Dans tous les coins et recoins où des sites de déplacés sont implantés, le mot d’ordre est le même : harceler et intimider les habitants de ces sites et les contraindre à retourner sur leurs collines d’origine.

Ils sont notamment accusés de soutenir, sans preuves, la rébellion contre le Président Pierre Nkurunziza. En outre, l’administration et les jeunes Imbonerakure regardent d’un œil très jaloux ces sites de déplacés de guerre, qui ont été bien exploités et désirent à tout prix s’en approprier.
Les cas illustratifs les plus récents concernent le site de déplacés de Ruhororo, en province Ngozi, le site de déplacés de Kiremba en province Muyinga, celui de Ruyange, commune Rugazi en province Bubanza et le site de Kigoma en province Karusi.


La politique de démantèlement des sites de déplacés de guerre de 1993 se généralise dans toutes les provinces du pays, au moment où les auteurs des crimes commis n’ont jamais été inquiétés. Les déplacés de guerre craignent d’être tués s’ils retournent sur leurs collines d’origine, dans un contexte socio-politique où l’autorité au plus haut sommet de l’Etat est entrain de ressusciter le démon des divisions ethniques, comme stratégie de se maintenir éternellement au pouvoir.

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