Burundi: A quelques mois des élections, l’intolérance politique persiste.

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Tout est permis au Burundi, à condition que le Président Pierre Nkurunziza et ses sbires du CNDD-FDD demeurent au pouvoir sans aucune opposition. Ceux qui commettent les crimes ne sont pas des criminels aux yeux du régime, les criminels sont ceux qui ne le soutiennent pas.

Ainsi, lorsque les Imbonerakure attaquent les membres du parti de l’opposition CNL, seuls ces derniers sont poursuivis par la justice (deux poids deux mesures du régime) pour encourager les premiers à persévérer dans le crime « La raison du plus fort est toujours la meilleure », disait Jean de La Fontaine. Le crime est une arme du régime de Pierre Nkurunziza pour se maintenir au pouvoir. Le parti politique du député Agathon Rwasa qui tente de le concurrencer en paye le prix.
Le rapport de novembre 2019 revient au moins sur 58 membres du CNL répartis dans au moins 12 provinces du pays qui ont été victimes de violences politiques. Au moins trois permanences de ce parti ont subi des attaques criminelles du régime en provinces Mwaro, Ruyigi et Bubanza. Les attaques physiques ciblent également les propriétaires de ces maisons qui abritent les permanences de ce parti. Dans certaines provinces comme en province Rumonge, le rapport dénonce des opérations de vandalisme et de vols qui ciblent des membres de l’opposition déclarés ou présumés. Le mois de novembre 2019 a également été caractérisé par des attaques armées criminelles qui ont visé des bistrots en Mairie de Bujumbura dont celles qui ont emporté des hommes d’affaire burundais d’origine sociale Tutsi. Les attaques criminelles ont aussi touché les membres des Forces de défense et de sécurité en province Cibitoke, consécutivement à des infiltrations rebelles confirmées à partir de la République Démocratique du Congo. Dans l’angoisse de ces attaques armées criminelles perpétrées dans la nuit du 22 novembre 2019, des mesures administratives et sécuritaires en application dans certaines provinces du pays limitent gravement les libertés publiques et aggravent fortement la situation socioéconomique déjà précaire des citoyens.

Ce rapport de novembre 2019 évoque enfin les mesures prises par la Banque de la République du Burundi qui restreignent l’espace économique et qui visent à contrôler et à monopoliser la gestion des devises, de l’or et du café, dans un contexte de malversations économiques, de détournements de la chose publique et de corruption, qui constitue une triste réalité dans le pays et qui est aujourd’hui érigé en mode de gouvernance. Entre temps, les exigences de contributions financières continuent dans certaines provinces du pays.

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