La pandémie de COVID-19 est une triste réalité dans les écoles burundaises après un long silence coupable du gouvernement burundais sur les mesures barrières de prévention préconisées par l’OMS depuis bientôt une année. » Imana yaraduhaye igihungu gikingiwe none twarayimanuje kubera ububegito bw’Abarundi bamwe bamwe » ce qui signifie » Dieu nous a donné un pays protégé mais nous n’avons saisi au bond cette bénédiction à cause de certains burundais qui se méconduisent », a déclaré le chef de l’Etat burundais récemment après avoir constaté que la pandémie s’était propagée à une grande allure dans le pays.
Un réveil tardif et scandaleux qui prouve à suffisance l’inconscience de nos dirigeants vis- à- vis d’une grande pandémie mondial qui fait rage dans le monde entier. Aujourd’hui, le pays est dépassé par le surnombre de victimes. Il ne sait quoi faire, quoi ne pas faire. La pandémie est incontrôlable. Les réactifs pour les tests manquent cruellement. Dans les écoles, le COVID-19 fait rage mais les classes continuent comme à la normale.
A titre d’illustration: Au moins 83 élèves sont testés positifs au COVID-19 au Petit Séminaire de Kanyosha en Mairie de Bujumbura, 34 au Lycée Mwaro en province Mwaro, 79 dans différentes écoles de la province Makamba. Le COVID-19 est aussi une triste réalité dans les écoles de la province Kayanza.
Les parents et les enseignants s’inquiètent au moment où l’autorité publique exige quelques mesures de prévention qui ne sont pas suivies d’engagements réels en vue de faciliter leur mise en application. On exige par exemple le lavage permanent des mains alors qu’il manque cruellement des points d’eau sur les lieux publics.
L’on exige le confinement de 7jours alors que certains malades n’ont pas les moyens pour se prendre en charge. On demande aux gens de porter des masques alors que certains burundais n’ont pas les moyens de s’en procurer.