Burundi: Des turbulences politiques à l’origine de l’effondrement socio-économique

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Le Président Pierre Nkurunziza intransigeant n’entend toujours pas rouvrir l’espace politique pour une compétition démocratique, malgré ses promesses de ne pas se représenter aux élections de 2020. Au contraire, il scelle l’étau au fur et à mesure que le pays se rapproche de ces élections.

Ainsi, les opposants politiques dont surtout les membres du parti CNL du député Agathon Rwasa sont entre le marteau et l’enclume. Le régime nourrit une peur panique devant les avancées politiques réussies de l’idéologie de ce parti et multiplie ainsi les agressions pour trouver des alibis de le mettre hors compétition.
A côté des discours au plus haut niveau qui appellent à l’apaisement, l’on observe d’autres discours qui appellent à la haine et aux violences contre les opposants politiques.
Sur terrain, le parti au pouvoir CNDD-FDD organise une chasse à l’homme sans merci contre toute voix discordante qui se dresse devant son intention musclée de garder le pouvoir bon gré mal gré. Ainsi, le contexte politique est caractérisé par des arrestations et emprisonnements arbitraires, des assassinats, des cas de tortures et traitements inhumains qui visent à intimider et à faire régner la terreur afin de contraindre tous les Burundais à se résigner face à la volonté du régime de se maintenir au pouvoir.
Les jeunes Imbonerakure commettent tous ces crimes dans l’indifférence totale de l’autorité et de la loi. Ils détruisent des permanences du parti CNL et en arrivent même à couper les ponts dans le but de limiter les mouvements libres des opposants politiques.
Au moment où la répression politique avait ciblé des organisations et des médias indépendants, des partis politiques de l’opposition, des militaires et policiers accusés de vouloir déstabiliser les institutions de l’Etat, elle s’étend actuellement sur les Eglises et leurs adeptes dont surtout l’Eglise Adventiste du 7èmejour, l’Eglise Catholique et l’Eglise Pentecôte. Nous déplorons ici la disparition du Révérend pasteur Vyimana Eleazar depuis le 28 juillet 2019 à la suite des menaces graves contre lui.
Ce rapport de septembre 2019 aborde la situation dans les secteurs de l’économie, de l’éducation et de la santé. Il dénonce des cas de rançonnements financiers commis par l’administration et des Imbonerakure contre des citoyens en situation économique misérable.
Dans le secteur de l’éducation, le rapport revient sur les défis qui hantent ce secteur au début de l’année scolaire 2019-2020 qui a eu lieu en date du 9 septembre 2019. Des images choquantes des enfants assis par terre dans les classes ont défrayé la chronique des médias ces derniers jours.
Dans le secteur de la santé, le pays déplore des victimes de l’épidémie de choléra dans un contexte de manque criant d’eau potable dont la solution ne semble pas être pour demain.
Le rapport aborde d’autres faits de mauvaise gouvernance qui ont caractérisé cette période de rapport notamment la nouvelle réglementation des changes édictée par la BRB qui viole le principe de libre change, le flambeau « dit de la paix » qui constitue curieusement une occasion de diabolisation des opposants politiques, des conditions de détentions désastreuses au cachot du commissariat provincial en province Rumonge suite aux malentendus entre le procureur et les OPJ, un mouvement inquiétant de distribution d’armes aux Imbonerakure et des abus de pouvoir impunis dont sont coupables des autorités publiques.

Télécharger le rapport ici

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