A la veille des élections qui commencent en mai 2020, la situation socio-politique et sécuritaire se dégrade. Le pouvoir du CNDD-FDD joue le jeu de la violence politique et habitue la communauté nationale et internationale au crime adopté comme mode de gouvernance depuis 2015. Pendant cette période de février 2020, le régime a multiplié le jeu des attaques armées pour d’une part, justifier ses forfaits contre les opposants politiques, et d’autre part faire semblant que ce sont des combattants rebelles qui attaquent le pays. De pareilles attaques ont été signalées dans différentes provinces du pays notamment à Bujumbura, Bururi, Gitega, Rumonge et Mairie de Bujumbura. Des opposants politiques et des membres de la milice Imbonerakure ont péri tandis que d’autres ont été arrêtés dans la foulée de ces attaques. Au niveau du chapitre premier, le rapport relève des faits d’attaques armées qui ont emporté des vies humaines, des cas de persécutions, d’arrestations arbitraires, des incidents de perturbations des activités de survie des citoyens et de destruction des insignes et symboles des parti politiques de l’opposition, des cas de violences pour empêcher les membres du CNL de participer au congrès du 16 février 2020 en Mairie de Bujumbura, des violences envers les journalistes en activité et autres abus de ce genre. Les autres chapitres abordent différents sujets dont des rassemblements grandioses autour du candidat présidentiel du parti au pouvoir en tournée de propagande dans différentes provinces du pays, la liberté syndicale mise à l’épreuve, les défis liés à l’éducation de la jeunesse burundaise tels les abandons scolaires, les épidémies récurrentes du paludisme et la crise en eau potable, le détournement des produits stratégiques tels le sucre, le ciment et les produits BRARUDI qui sont vendus illégalement dans les pays voisins ainsi que les conséquences fâcheuses de la fermeture des bureaux de change.