Le parti au pouvoir CNDD-FDD n’a cessé d’exiger des contributions financières à la population burundaise en général et aux employés du secteur public en particulier. Des personnes qui paient plus sont les plus « choyées » et plus considérées comme ses fidèles alliés peu importe l’origine de ces contributions.
Ainsi, pour meriter des estimes, des gestionnaires dans différents secteurs publics rivalisent d’ardeur pour détourner les fonds publics qu’ils donnent à leur parti et en profitent pour en réserver une partie à leurs poches. « Si je donne au parti 100000FBu, j’en profite à mon tour pour empocher au moins 50000FBu », nous affirme un tutilaire dr centre de santé contacté.
Cette verité pourtant bien connue des autorités du parti ne l’empêche de continuer à exiger des contributions financières à la population et aux employés des différents secteurs publics.
En province Cankuzo par exemple le parti CNDD FDD a exigé depuis ce mois de janvier des contributions pour construire une permanence provinciale au chef lieu de la province. L
es contributions varient de 1000FBu à plus de 100.000FBu selon les barèmes préétablis par les autorités dudit parti. Par mois, un simple citoyen doit verser au moins 1000FBu.
Un petit vendeur de boutique paie 2000FBu, un commerçant entre 5000-20.000FBu selon son revenu. Un enseigant D6 ou D7: 2000FBu, enseignant de niveau universitaire donne 2500FBu, un directeur d’ECOFO donne 10.000FBu, un directeur d’un collège à faible effectif d’élèves:20.000FBu, un Directeur d’école à effectif élevé d’èves donne 50.000, et 80.000f pour les lycées.
Un député de la circonscription et des cadres de l’Etat versent chacun 100.000FBu. Les Centres de Santé donnent un montant forfaitaire mais les titulaires contribuent personnellement.
Les administrateurs communaux contribuent à hauteur de 50.000FBu et leurs conseillers 20.000FBu chacun, pour ne citer que ceux là à titre illustratif. Personne ne sait si ça va continuer comme tel tous les autres mois qui vont suivre.