Les enfants de la rue de la ville de Gitega, la capitale politique du Burundi sont menacés par des policiers qui les maltraitent, les arrêtent sans cesse et les conduisent dans des maisons de détention.
En date du 15 février 2021, au moins 33 enfants ont été victimes de rafle policière dans différents rues de la capitale politique de Gitega. Les victimes ont été conduites aux cachots du commissariat provincial de police avant de les mettre en situation d’interrogatoire. Des enfants sous menottes avaient les yeux hagards et comprenaient mal ce qui leur arrivait.
Cette politique du pouvoir CNDD-FDD de forcer des enfants à quitter les rues est sans effet depuis un certain temps car
plusieurs raisons poussent ces enfants à faire recours à la rue comme moyen de survie. Orphelins pour la plupart, la pauvreté dans leurs familles, enfants à parents inconnus, enfants rejetés par les parents sont certaines des raisons qui les conduisent dans les rues pour mendier leur survie.
Au lieu de les mettre dans les cachots pour les punir, le gouvernement devait se pencher plutôt sur leur encadrement et réinsertion sociale pour protéger la société car ces enfants constituent une bombe à retardement. Ces enfants qui grandissent dans la rue manquent totalement d’affection et deviendront des bandits qualifiés et perturberont la sécurité publique.
Les maisons de détention ne sont donc pas des lieux d’éducation mais plutôt des lieux de répression, ce qui n’est pas une solution. Les retourner dans leurs collines d’origine n’est pas non plus une solution. Les mêmes raisons ne permettront pas à ces enfants d’y rester. Que le pouvoir mette en place des foyers d’accueil et de réinsertion des enfants des rues, cest la solution humaine durable.