Le mois de juin 2020 est un mois qui a été marqué par des évenements politiques importants. Il s’agit de la validation, le 4 juin 2020, par la Cour Constitutionnelle, des résultats controversés des scrutins du 20 mai 2020, la mort inopinée du Président Pierre Nkurunziza le 08 juin 2020 suivie de la prestation de serment du nouveau Président Evariste Ndayishimiye le 18 juin 2020.
Il s’agit également de l’approbation, le 23 juin 2020, par l’Assemblée Nationale et le Sénat du Premier Ministre Alain Guillaume Bunyoni et Ir Prosper Bazombanza comme Vice-Président.
La dernière semaine a été marquée par l’inhumation, le 26 juin 2020, de feu Président Pierre Nkurunziza et enfin la nomination des membres du nouveau gouvernement, le 28 juin 2020, qui compte en son sein des militaires haut gradés connus pour avoir trempé dans des crimes de sang et des crimes économiques.
Le rapport de juin 2020 ressort des violations graves de droits de l’homme commises pendant la période de deuil du Président Pierre Nkurunziza pour sanctionner les opposants politiques
soupçonnés de manifester la joie consécutive à la disparion du Président.
Parallèlement à ces événements politiques, les Burundais souffrent économiquement car vivant sous le poids des spéculations, des détournements et des hausses de prix incontrolées des produits de base. Ce sont aussi les souffrances liées aux conséquences graves liées à la pandémie
du COVID-19 qui fait rage dans le pays sur fond de déni et d’irrésponsablité dans sa gestion et son contrôle. Dans le secteur de l’éducation, le rapport de ce mois de juin 2020 dénonce des détournements des aides alors que le secteur connaît des défis graves liés à l’insuffisance des bancs-pupitres et au manque de matériels didactiques et de matelas dans les internats.