Depuis l’annonce de Pierre Nkurunziza de vouloir briguer un mandat de trop au mois d’avril 2015, le Burundi traverse une crise politique grave qui a poussé plus de 400 000 burundais à prendre le chemin d’exil et qui a entrainé plus de 2000 morts, des milliers de personnes torturées et emprisonnées, et des centaines de cas de disparitions forcées.
Cette crise a aggravé la situation des personnes déplacées de guerre internes qui étaient déjà stigmatisées par le régime du CNDD-FDD comme constituant une preuve gênante des crimes du passé commis contre une catégorie de la population burundaise.
Malgré une volonté manifeste des autorités burundaises consistant à révéler à la face du monde que la paix règne au Burundi alors que des crimes contre l’humanité y sont une triste réalité, l’appel hypocrite des réfugiés pour rentrer au pays n’a pas été suivi comme le régime le voulait. Et même des réfugiés qui choisissaient de rentrer retournaient à l’exil suite aux conditions de sécurité et d’existence impossibles dans leurs collines d’origine.
Ainsi le régime a choisi de poursuivre les réfugiés dans leurs terres d’exil notamment en Tanzanie pour les contraindre à rentrer au pays bon gré malgré.
Dans ce rapport, nous relevons des violations de droits des réfugiés burundais, la situation sociale et humanitaire des déplacés de guerre internes au Burundi et celle des rapatriés de la crise qui dure de plus en plus dans le pays.