Des mois passent, des années vont et reviennent. Des Burundais grognent contre la tyranie qui les gouverne. Ce n’est ni les investisseurs privés de l’hôpital Kira, ni les victimes de spoliations ou expropriations foncières illégales qui contrédiraient la précédente affirmation.
Le pays traverse une situation économique très préoccupante caractérisée notamment par des pénuries spéculatives des produits stratégiques et de première nécessité, des rançonnements policiers sur les voies publiques, des mesures administratives et des malversations économiques qui renforcent la misère de la population.
Au niveau social, ce rapport du mois de septembre 2022 aborde les défis qui hantent les secteurs de la santé publique et de l’éducation nationale. Partout dans le pays, les écoles à régime d’internat grognent contre l’insuffisance des subsides qui sont accordées par l’Etat burundais.
Quelques semaines après la rentrée scolaire qui a eu lieu le 12 septembre 2022, les défis sont énormes. On peut entre autres citer le manque de bancs pupitres, l’insuffisance des enseignants, le plétor dans les salles de classe, les injustices dans la réaffectation des enseignants et le manque de matelas.
Le rapport déplore le phénomène de mortalité maternelle et infantile qui s’accentue suite aux
difficultés d’évacuation des mères qui accouchent, à la négligence administrative et médicale,
mais aussi à l’inéxpérience du personnel médical.