Après avoir tout bloqué et tout paralysé, la police tanzanienne développe de plus en plus de stratégies pour rendre la vie des réfugiés burundais de plus en plus impossible.
Ainsi, le désespoir est à son comble au camp de Nduta où tout est interdit y compris la vie. Plus de moyen de déplacement, plus de marchés, plus de mouvements à l’extérieur du camp, plus de nourritures pour compléter la maigre ration distribuée par le HCR, il faut couper les champs de cultures et de légumes. Les épines bloquent tout passage vers l’extérieur du camp. Comme si cela ne suffisait pas, la police décide d’entrer dans des maisons pour s’emparer par force des biens familiaux tels les machines à coudre, les plaques solaires, les radios, les ordinateurs et tout autre objet de valeur. Les réfugiés sont désespérés car même les téléphones androïdes constituent la cible de la police.
L’autorité tanzanienne se réjouit ainsi du nombre plus élevé des réfugiés qui rentrent. Les sanctions ont eu des résultats. Des réfugiés sont contraints de prendre le chemin de retour au pays natal. Ceux qui en peuvent en profitent pour aller demander asile dans d’autres pays.