Au Burundi, la situation socio-économique devient de plus en plus intenable dans tous les domaines de la vie nationale, et ceci suite à une gouvernance qui ne se soucie pas de la vie du citoyen.
La mauvaise gestion des conflits fonciers fait que ceux-ci se remarquent avec acuité partout dans le pays. Le phénomène d’expropriation foncière abusive et le deux poids deux mesures dans le traitement des conflits fonciers viennent aggraver une situation déjà précaire des citoyens ordinaire. Malgré l’arsenal juridique et administratif existant ainsi que les principes généraux des droits humains prônant l’égalité pour tous et fustigeant toute forme de discrimination, la compréhension et la gestion des conflits fonciers prouve une contradiction flagrante. Sans risque de se tromper, les femmes et les Batwa sont les catégories de burundais les plus marginalisées par rapport à l’accès à la terre.
Dans le domaine social, les abandons scolaires sont nombreux pour des raisons multiples, et l’Etat semble être moins intéressé à ce phénomène touchant l’avenir du pays. La pauvreté, la famine dans les foyers, les grossesses non désirées, les cas de maladies, les déménagements familiaux ainsi que les mariages précoces, telles sont les principales causes de ces abandons scolaires.
Les contributions forcées prennent leur place et placent les citoyens ordinaires dans une paupérisation systémique. Ironiquement, les autorités burundaises ne cessent de dire que le peuple burundais est pauvre parce qu’étant très paresseux.