A la veille des élections de 2020, le phénomène d’intolérance politique continue et s’accentue dans tout le pays. Le parti CNDD-FDD au pouvoir depuis 2005 a érigé la dictature, l’exclusion, la discrimination et la violence politique en un mode de gouvernance à tous les niveaux de la vie du pays.
Il veut régner en monopartisme absolu en excluant sans scrupule les autres formations politiques de la course électorale. Les assassinats politiques, les emprisonnements abusifs, les dilapidations des fonds publics, la corruption et d’autres crimes économiques sont le lot quotidien des Burundais.
La jeunesse Imbonerakure est utilisée par le régime de Pierre Nkurunziza comme un instrument politique de répression contre les opposants déclarés ou présumés, afin d’arriver à ses objectifs de se maintenir au pouvoir, bon gré mal gré.
Les priorités socio-économiques en l’occurrence l’éducation, la santé, le secteur de l’économie constituent une préoccupation mineure. Les Burundais sont victimes de rançonnements et de contributions forcées de toutes sortes.
Tous les secteurs de la vie sont politisés, y compris l’école, la justice et la santé. Des populations manquent cruellement d’eau potable et sont sujettes à des maladies de mains sales. La REGIDESO gangrénée par la mauvaise gestion, n’est plus à mesure de satisfaire sa clientèle.
Les instances de justice instrumentalisées et sous la pression du régime en place ne peuvent plus dire le droit envers tout le monde, des proches du pouvoir en infractions étant de plus en plus intouchables, jouissant d’une impunité notoire.
Le pouvoir accentue en outre les mesures de limitation du droit à l’information pour tenter de fermer définitivement l’espace d’expression en vue de cacher son vrai visage aux yeux de sa population qu’il manipule à longueur de journée. Le retrait de l’autorisation d’exploitation à la radio BBC et la reconduction de la sanction de suspension des émissions de la VOA en sont des exemples éloquents.