Le contexte de violations graves des droits de l’homme qui marque la campagne électorale debutée le 27 avril 2020 et qui se clôture ce 17 mai 2020 n’a rien changé sur le climat politique qui n’a cessé de marquer le pays depuis 2015. Il ne peut donc que nuire aux normes d’une élection apaisée, libre et transparente.
Les crimes commis contre les partis de l’opposition et surtout du Congrès National pour la Libération, CNL, leurs candidats et sympathisants constituent des preuves satisfaisantes pour conclure sur la nature des élections prevues pour ce mercredi 20 mai 2020. Ce parti a adressé une correspondance à la Commission Électorale Nationale indépendante, CENI pour présenter ses inquiétudes sur une fraude électorale en cours de préparation et dénoncer tous les crimes et violations des droits humains commis par le parti au pouvoir. Une réponse échappatoire de la part de cette commission laisse croire à une instrumentalisation des institutions afin de maintenir le système actuel au pouvoir.
Ainsi, le constat Amer est que l’Etat du Burundi n’a pas pu créer des conditions de sécurité égales à tous les burundais et n’a pas adopté des mesures de nature à prévenir la violence électorale. Au contraire, les pouvoirs publics ont rivalisé d’ardeur pour prendre des mesures discrimitoires visant à soutenir le crime contre les membres de l’opposition politique et à proteger les criminels issus du parti au pouvoir. En témoignent l’effectif des victimes de violences politiques et électorales impunies dont des assassinats, des disparitions forcées, des arrestations arbitraires.
Les arrestations des candidats députés, des candidats aux conseils communaux et des observateurs électoraux du CNL signalées dans plusieures localités du pays constituent d’autres preuves tangibles qui justifient notre propos. La police et l’administration publique se sont illustrées dans des déclarations publiques partiales accusant les victimes du parti CNL d’être des auteurs des crimes. Visiblement, le parti au pouvoir, le Conseil National pour la Défense de la Démocratie- Front National pour la Défense de la Démocratie, CNDD-FDD n’est pas prêt pour une alternance démocratique plutôt considère leurs concurrents politiques d’ennemis de la nation. Ce qui peut engendrer une crise post-électorale la plus sanglante voire une radicalisation des membres des partis adversaires.
Personne n’est dupe pour croire aux manipulations trompeuses et ridicules du parti au pouvoir qui veut à tout prix créer des diversions pour détourner l’attention internationale. Le refus aux observateurs électoraux de la communauté Est- africaine et l’expulsion du représentant de l’organisation mondiale de la santé, OMS et trois experts de cette organisation sont d’autres actions de plus qui le régime se transforme en un système décidément terroriste.
Rappelons que le contexte socio-politique est caractérisé depuis 2015 par un système d’intimidations et persécutions contre des opposants politiques, des journalistes, des défenseurs des droits humains, la radiation des ONGs locale et expulsion des ONGEs internationales, l’interdiction d’émettre aux médias indépendants dont la BBC, VOA pour tenter de controler l’espace de libre expression.
Que ce régime arrête ses manoeuvres violentes et irrésponsables qui ne profitent à personne ni à ses militants ni à leurs fils, filles et parents. Qui profitera de la destruction de tout un peuple?