L’OBUHA et la Controverse des Parcelles à Bujumbura

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L’Office Burundais de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Construction (OBUHA) est, dans ces derniers jours, cité et accusé de s’approprier illégalement et abusivement des terres appropriées notamment à Bujumbura. Selon des sources au sein de l’OBUHA, celui-ci aurait organisé une campagne pour saisir des parcelles de terrain dans les quartiers de Bujumbura notamment en zone Rohero. 

Cette opération orchestrée par le Directeur Général de l’OBUHA, Dr. Ir. Lt_Col Léonidas Nibigira, avec la complicite de l’Ir. Protais Manirakiza, ancien Commissaire de l’OBUHA à Bujumbura vise en 1er les parcelles les plus spacieuses.
Ces allégations suscitent une vive et inquiétante tension parmi les citoyens et les familles touchées par ces expropriations abusives se referant aussi et surtout sur des cas pareils.

Le cas le plus éloquent et emblématique est celui qui oppose la succession Kabwa Isidore, représentée par sa veuve Mme Kabwa Frederique contre OBUHA qui a suspendu l’approbation de morcellement et de transfert des parcelles de plus de 10 ares situés à Bujumbura, afin de se conformer aux réglementations et de prévenir tout abus. L’affaire est pendante devant la Cour Administrative mais des menaces de la part de l’OBUHA pèsent lourd sur la veuve et sa famille se trouve dans une situation d’injustice et d’inconfort et leur sécurité est en danger
Elle a écrit une lettre ouverte au Président de la République du Burundi datant du 6 janvier 2025 pour réclamer justice en dénonçant les abus lui infligées par des institutions de l’État, dont l’OBUHA, la police et l’administration locale. Dans cette lettre au Président de la République, elle décrit les tentatives répétées d’expropriation de sa parcelle, qu’elle possède depuis plus de 40 ans.

La veuve, Mme Kabwa Frédérique relate que la situation a empiré après qu’un tweet de l’OBUHA en août 2023 a mentionné une ordonnance ministérielle disposant un retrait d’un immeuble non mis en valeur mais jamais reçue par la victime malgré ses nombreuses demandes. Elle détaille également les intimidations et menaces contre sa famille, ainsi que les actions illégales des agents de l’OBUHA et des forces de l’ordre, notamment la destruction de son portail et les intrusions répétées sur sa propriété sans mandat officiel.
Dans cette correspondance, Mme Kabwa Frédérique rappelle le Président de la République qu’elle lui a signifié le détail des faits en mai 2024 sur l’illégalité et l’arbitraire de la mesure prise par l’OBUHA quant à lui dépouiller sa parcelle, pendant qu’elle poursuivait des démarches infructueuses auprès des autorités techniques compétentes. Apres cela, elle a saisi la Cour Administrative en juillet 2024.

Cependant, le Ministère des Infrastructures, Equipements et Logements Sociaux a refusé de se présenter devant ladite Cour. Le 2 janvier 2025, des agents de l’OBUHA, accompagnés par la police et la garde militaire du Commissaire Général de l’OBUHA, Dr Ir Léonidas Nibigira et ont de nouveau infiltré dans sa propriété pour démolir un mur de protection. Face à ces abus, Mme Kabwa a déposé une plainte auprès du Procureur Général près la cour d’appel de Bujumbura pour destruction méchante et violation de domicile, mais elle attend toujours l’ouverture du dossier.
Apres plusieurs menaces et intimidation continues, Mme Kabwa Frédérique appelle le Président de la république à intervenir pour mettre fin à ces abus de pouvoir, protéger ses droits et assurer l’impartialité de la justice. Dans cette correspondance adressée au Président de la république, elle interpelle la protection de des droits de propriété et de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels les citoyens burundais sont confrontés en matière de droits de propriété et d’abus de pouvoir par les institutions de l’État et ces actes sont préjudiciables aux principes de justices, d’équipe et de l’Etat de droit se resumant en abus de pouvoirs.

La communauté attend avec impatience la position du Président de la Républiques et la décision qui sera prise par la cour Administrative dans cette affaire pour protéger les droits des citoyens et renforcer la confiance dans les institutions publiques.