Burundi: Une nouvelle répression politique sanglante et un réveil inquiétant des anciens démons liés à la rancoeur ethnique

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Plusieurs personnes sont ces derniers temps victimes d’arrestations arbitraires pendant que d’autres sont tuées et/ou kidnappées accusées de collaborer avec des groupes armés rebelles. Les proches des victimes témoignent que la majorité sont de la composante ethnique tutsi dont la majorité sont des ex-Forces Armées Burundaises demobilisés qui combattaient contre le mouvement FDD actuel CNDD-FDD au pouvoir .

Ayant comme alibis les attaques rebelles, le régime d’Evariste Ndayishimiye renouvelle le plan de répression contre les ex-FAB et les opposants politiques. Des membres du nouveau parti politique CNL du député Agathon Rwasa qui clame la victoire aux récentes élections du 20 mai 2020 constituent aussi la cible privilégiée du nouveau régime en place.
Quelques cas d’illustrations:
Le 14 septembre 2020
Donatien Ciza, un membre du parti CNL et un Conseiller Communal à la commune Ntahangwa, en Mairie de Bujumbura a été enlevé vers 11h30 chez lui par des agents du #SNR qui l’ont conduit à une destination inconnue.

Ferdinand Nduwauyo alias Mwarabu, responsable du CNL sur la colline Bukeye en commune Nyanza-Lac a été arrêté par des imbonerakure le soir du 13 septembre 2020 vers 18 heures.
L’auteur de cette arrestation est un Imbonerakure prénommé Hassan qui a remis la victime au commissaire communal de police à Nyanza-Lac. Celui-ci l’a transferé par la suite au responsable du service national de renseignement en province Makamba.

D’autres victimes d’arrestations arbitraires sont les prénommés
Aimable, Bonfils et Justin , tous militants du CNL, musiciens du Club Inkumbuzi. Ils ont été arretés samedi le 12 septembre 2020 après une fouille- perquisition effectuée par la police à Ruziba et Nyabugete, zone Kanyosha, commune Muha, en Mairie de Bujumbura.

En date du 12 septembre 2020, le nommé Donatien Bigirimana, un ex- FAB en retraite depuis 2013, résidant sur la colline Gatsinga, sous colline Nyangunzu, commune #Ndava, province Mwaro a été décapité la nuit du 12-13 sept 2020 par un groupe de malfaiteurs armés de machettes, soupçonnés être des jeunes de la milice Imbonerakure. Aucune enquête n’a été diligentée pour identifier les auteurs.

Un autre cas est de Zénon Nicayenzi, un ex FAB aussi, petit frère de feu Ernest Manirumva, qui a été arrêté le 12 September 2020 en zone Shombo, commune et province #Muramvya, par Félix Havyarimana, chef du SNR.

Le Colonel Pontien Baritonda, officier ex-FAB en retraite (19ème promotion ISCAM), a été également arrêté le matin en date du 12 septembre 2020 à 6h30 chez lui à #Kinanira 2 en Mairie de Bujumbura par des hommes armés à bord de la camionnette DA6401.

Vendredi le 11 septembre 2020, c’était le tour de
Prime Niyongabo alias Komesha, ancien officier de police, cadre de la compagnie de télécommunication Econet Léo. Ce dernier a été arrêté devant sa résidence à Gasekebuye en Mairie de Bujumbura par Joseph Mathias Niyonzima alias Kazungu, officier du SNR.

Lundi le 31 août 2020, il s’agissait de Hughes Bukuru, Fabrice Nduwimana, Pacifique, Bienvenu Ndacayisaba et Jérôme Ntakarutimana. Ils avaient été tous arretés et détenus par après à la prison centrale de Mpimba.

Une vingtaine d’autres personnes passent une semaine à la même prison centrale de Mpimba, accusées de collaborer avec des rebelles qui attaqueraient le pays depuis la fin du mois dernier. Les victimes subissent des séances de tortures dans les cachots du SNR en Mairie de Bujumbura avant leur transfert. Les communes des provinces Bujumbura, Bururi, Mwaro, Rumonge qui comptent des habitants à majorité de la composante sociale Tutsi sont les plus ciblées par le régime.
Nous condamnons avec la dernière energie cette recrudescence de la violence d’Etat au Burundi.

Aucun motif ne peut être brandi pour justifier une telle situation. Le gouvernement du Burundi reste le principal garant de la sécurité du pays et de ses habitants, sans discrimination aucune.

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