Burundi: La stabulation permanente du bétail: une nouvelle arme de répression politique

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Au moment où le Burundi sort à peine de la période de grande sécheresse d’été, le régime du CNDD-FDD exige au peuple burundais d’enfermer leur bétail dans les étables et de s’arranger pour les nourrir sur place conformément à une loi y relatif mise en œuvre depuis le 04 octobre 2021. Ce régime n’ignore pourtant pas qu’il n’a rien fait pour aider les éleveurs à pouvoir appliquer cette loi qui exige en son article 35 au gouvernement un certain nombre d’actions et de mesures préalables.

Ainsi, les conséquences de l’application de cette loi sont préoccupantes non seulement sur la vie économique des menages mais aussi sur les droits de l’homme.
Des éleveurs ont été contraints de vendre à vils prix leurs troupeaux de vaches et de chèvres pour échapper aux sanctions. D’autres sont obligés d’aller arracher des herbes dans les propriétés d’autrui et des conflits interpersonnels surgissent. Une discrimination s’obsèrve dans l’application de la loi par des administratifs qui se servent de cette dernière pour réprimer les opposants politiques et pour des réglements de comptes.
Ce jeudi 21 octobre 2021, un certain Bitanga de la colline Cankuzo au chef lieu de la province Cankuzo a été arrêté pour avoir laissé ses vaches brouter à l’extérieur de son enclos. La victime a payé une amende de 180.000FBu pour sortir du cachot et récupérer ses 8 vaches. Pourtant, partout dans la province, les chèvres et les vaches continuent de brouter à l’extérieur des habitations.
Dans cette même province de Cankuzo, des éleveurs des communes frontalières avec la Tanzanie ont exilé leurs vaches dans ce pays pour fuire la répression.

Les prix du lait,du fumier et de la viande montent chaque jour. Un kilo de viande coûte 10.000Fbu alors qu’il coûtait 7000FBu avant la stabulation. Un grand sac de fumier dénommé « Wankoreyenabi » coutait 2500FBu mais aujourdhui il coûte 4000FBu. Le litre de lait est à 1200FBu alors qu’il était à moins de 700. Nombreux restaurants de lait ont fermé leurs portes par manque de livraisons. La situation est semblables dans tout le pays.

Des éleveurs dénoncent une nouvelle forme de répression politique derrière cette mesure mal venue.
Le gouvernement devrait réviser la mise en application de cette loi pour l’intérêt national.

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