Bujumbura, le 19 juillet 2025 – Les propriétaires de bars du pays sont confrontés à une augmentation exorbitante de leurs taxes annuelles, une mesure qui suscite déjà de vives inquiétudes au sein de la communauté des commerçants. Cette hausse significative, effective pour l’exercice budgétaire 2025/2026, découle de la Loi No’1/12 du 26 juin 2025, en son article 10, selon des documents émanant du ministère compétent.
Cette nouvelle réglementation impose des hausses substantielles qui pourraient mettre en péril la survie de nombreux établissements. Les augmentations se déclinent comme suit :
- Une majoration des taxes de 1 000 FB à 2 000 FB entraînera désormais une taxe annuelle de 10 000 000 FB.
- Pour une majoration de 2 000 FB à 3 000 FB, la taxe annuelle s’élèvera à 20 000 000 FB.
- Ceux dont la majoration se situe entre 3 000 FB et 5 000 FB devront s’acquitter de 30 000 000 FB par an.
- Enfin, toute majoration excédant 5 000 FB entraînera une taxe annuelle colossale de 50 000 000 FB.
Ces chiffres représentent une charge financière considérable pour les exploitants de bars, dont la rentabilité est déjà souvent mise à l’épreuve par un contexte économique difficile.
Le décret ministériel, signé le 14 juillet 2025, exige que les propriétaires concernés régularisent leur situation avant le 15 août 2025. Cela implique le renouvellement de leurs autorisations d’exploitation conformément aux nouvelles dispositions. Le non-respect de cette échéance pourrait entraîner des sanctions, aggravant davantage la situation des commerçants.
Les implications de cette décision sont profondes. De nombreux propriétaires de bars, en particulier les petites et moyennes entreprises, craignent de ne pas pouvoir absorber ces coûts supplémentaires, ce qui pourrait entraîner des fermetures et des pertes d’emplois. La Chambre de Commerce et d’Industrie du Burundi n’a pas encore émis de communiqué officiel, mais on s’attend à ce que les commerçants expriment leur mécontentement et cherchent des voies de dialogue avec le gouvernement.
Cette mesure, bien que justifiée par l’augmentation du budget de l’État, soulève des questions quant à sa durabilité et à son impact sur le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, un pilier important de l’économie nationale.