Burundi : Des commerçants du marché du chef-lieu de la province Cibitoke sous intimidations pour avoir voté contre le parti au pouvoir

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Après les élections controversées du 20 mai 2020, l’heure est à une nouvelle campagne de répression contre les opposants politiques. Presque partout dans le pays, les électeurs du principal parti de l’opposition CNL sont aux aguets craignant pour leur sécurité. Certains se cachent la journée et la nuit, certains autres ont quitté leurs domiciles.

La fureur des jeunes miliciens Imbonerakure en complicité avec des administratifs et des policiers est grande et inquiétante. Ces derniers digèrent difficilement l’échec face aux scrutins présidentiel, législatifs et communaux du 20 mai 2020 dont ils viennent de voler la victoire par intermédiaire de la Commission Electorale Indépendante CENI.

Le cas des commerçant du marché moderne de Rugombo en province Cibitoke est juste illustratif.

Des commerçants du marché moderne du centre de négoce de Rugombo ainsi que les habitants environnants se lamentent contre des responsables du parti au pouvoir CNDD-FDD qui les empêchent de vendre leurs articles dans leurs standes. Accusés de voter pour le parti Congrès National pour la Liberté, CNL, certains ont été contraints de fermer et de se cacher. Ils regrettent de ne pas pouvoir traverser les frontières du pays pour prendre le chemin d’exil. Des Imbonerakure ont chassé un commençant du marché du centre de Rugombo lundi dernier et la victime ne peut plus revenir à cet endroit pour continuer le commerce car son stand a vite été redistribué à un proche du régime.
Les petits commerçants des tomates, bananes et autres produits précisent à leur tour être sous menaces et intimidations. « Nous avons informé l’administrateur de Rugombo de cette situation mais il n’a rien fait pour nous sécuriser », se lamentent-ils.
Un des commerçants proche du parti au pouvoir nous déclare qu’une liste de futures victimes a été dressée.

Pour ceux qui ont eu la chance de continuer le commerce dans le marché, la taxe annuelle a triplé de 10 à 30 mille francs Burundais.

En province Rutana, commune Giharo, des Imbonerakure ont méchamment détruit ce mardi passé juste le lendemain de la proclamation des résultats, deux maisons appartenant à deux militants du parti CNL.

Visiblement, les violences post-électorales risquent de prendre une ampleur plus dramatique. Le parti au pouvoir étant farouchement frustré d’avoir perdu son électorat, malgré son investissement à s’imposer par la force, la contrainte et la répression.

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