Couvrant la période d’avril à juin 2024, le présent rapport porte sur un travail de monitoring des violations des droits humains au Burundi. Les données rapportées et sous analyse sont collectées par cinq organisations de la société civile burundaise et sont en rapport avec les violences basées sur le genre (VBG) et violations des droits des enfants en milieu scolaire, les violations des droits fonciers (avec un accent particulier sur les droits des femmes et des filles burundaises), les arrestations et emprisonnements arbitraires, les disparitions forcées ainsi que les violations des droits humains dans les zones d’extraction minière.
Il n’est donc pas superflu de préciser que la majeure partie des victimes de ces violations est constituée de la population lambda sans défense, affectant d’une façon disproportionnée les enfants et les femmes. Ainsi, la société civile, acteur indépendant jouant le rôle de « watchdog » de l’action gouvernementale, s’investit à faire un monitoring du respect de la loi fondamentale et des autres lois nationales et internationales en matière de promotion des droits de l’homme dans tout Etat de droit. Il sied de noter que les violations objet de monitoring ne couvrent pas toute l’étendue de la République du Burundi et que les données présentées dans ce rapport ne sont donc pas exhaustives.
En effet, il est constaté que le Burundi est confronté à des défis liés aux diverses violations des droits de l’homme avec une allure inquiétante, suscitant une vive inquiétude parmi la population, les organisations de la société civile ainsi que les observateurs internationaux face à une situation qui semble échapper à tout contrôle.
Tout en notant que les principaux auteurs présumés de ces violations sont le Service National des Renseignements (SNR) et la police, les jeunes Imbonerakure affiliés au CNDD-FDD et les administratifs, le facteur déterminant de ces violations est l’absence d’une justice équitable et indépendante et l’impunité généralisée. Tout cela se passe alors que le Burundi est doté d’une Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) avec comme mission principale la protection et la promotion des droits de la personne humaine.
Dans le présent rapport couvrant la période d’avril à juin 2024, des cas emblématiques parmi les violations enregistrées sont mis en exergue pour en faire une analyse approfondie par rapport au contexte de ces violations, les auteurs, les causes et les conséquences. Des recommandations sont aussi émises pour influencer le respect des droits humains et la promotion de l’état de droit au Burundi.
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